Quand Pécresse s'emballe sur le bilan de Sarkozy...

A entendre Pécresse décrire le bilan exceptionnel de Sarkozy, on a du mal à comprendre pourquoi les Français ont donné tous les pouvoirs à une majorité de gauche

Mme Valérie Pecresse : Vous dites que nous n’avons rien foutu ; pour ma part, je ne connais pas d’année où un gouvernement a fait autant qu’en 2011 ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. Dominique Baert : Autant de dégâts, ça c’est vrai !
Mme Valérie Pecresse : Le gel des dépenses, la baisse du nombre des fonctionnaires, la baisse historique des déficits, c’est aussi mon bilan, et j’en suis fière.
Avec le rapport de la Cour des comptes, vous avez voulu, messieurs les ministres, nous faire le coup de l’héritage. Eh bien, cette manœuvre a fait flop !
M. Dominique Baert : Avant, ça faisait pschitt !
Mme Valérie Pecresse : Car qu’est-ce que l’héritage de l’année 2011 ? Pour 2011, le vrai bilan de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, c’est une croissance plus forte en France que dans les autres pays d’Europe – 1,7 % contre 1,6 % –, c’est…
M. Dominique Baert : Une dette explosive !
Mme Valérie Pecresse : …un pouvoir d’achat qui a continué d’augmenter.
M. Dominique Baert : C’est un plus grand nombre de pauvres !
Mme Valérie Pecresse : Et si, aujourd’hui, nous avons des taux historiquement bas, ce dont le Gouvernement se félicite à juste titre, c’est peut-être parce que la situation financière qui vous a été léguée n’est pas si mauvaise que cela, messieurs les ministres ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)


Dissipé, les sénateurs ?


M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Mesdames, messieurs les sénateurs, je voudrais terminer mon discours… (Exclamations ironiques sur les travées de l'UMP.) 
M. Martial Bourquin. C'est pénible pour eux ! 
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. … en adressant un message particulier au Sénat (Ah ! sur les mêmes travées.), dans son rôle constitutionnel de représentation des collectivités territoriales de la République. Je veux en effet vous parler aussi de nos territoires. (Même mouvement sur les mêmes travées.)
Moi, je pensais qu'il n'y avait que les députés qui étaient dissipés, mais je vois que les sénateurs de droite ne sont guère différents (Rires. – Brouhaha sur les travées de l'UMP.)

Quand la droite reclame Yannick Noah à l'assemblée

M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre : Le patriotisme, c’est servir son pays, c’est remplir ses devoirs, après avoir reçu tant de droits ; c’est rendre tout simplement à la République ce qu’elle vous a donné. Le patriotisme, ce n’est pas fuir la France pour les paradis fiscaux en laissant le poids de l’histoire à ceux qui restent ! (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP, et sur plusieurs bancs du groupe GDR.) – « Noah ! Noah ! Noah ! » sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président : Mes chers collègues, je vous rappelle que les Français nous regardent,...ce qui devrait inciter les uns et les autres à plus de modération.

Un peu plus tard...

M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :  Dans ce combat pour le redressement, nous avons besoin de tous les acteurs. Il ne peut être l’affaire du Gouvernement seul.

Plusieurs députés du groupe UMP :  Noah ! Noah ! Noah !

"Déshabiller pierre pour habiller Paul alors qu'ils sont déjà en slip..."

"Cela me paraît invraisemblable. Si cela était le cas, j'en aurais été informé, tout de même"
Telle était la réponse de François Hollande, le 20 juin, aux affirmations du Figaro, qui expliquait que Matignon s'apprêtait à demander aux ministères une diminution de leurs effectifs de 2,5 % par an, à l'exception des trois missions prioritaires : éducation, justice, intérieur.

Neuf jours plus tard, force est pourtant de constater... que Le Figaro avait raison. Les ministères non prioritaires doivent bel et bien réduire de 2,5 % par an leurs effectifs

Dans des "lettres de cadrage" adressées à l'ensemble des ministères, Jean-Marc Ayrault a confirmé les créations d'emplois annoncées dans l'enseignement, la police, la gendarmerie et la justice, mais réaffirmé qu'elles s'effectueraient à effectifs constants dans la fonction publique.

En d'autres termes, les autres ministères seront mis à la diète. Pour la première fois, les services du Premier ministre ont chiffré les réductions d'effectifs qui leur seront demandées à 2,5 % par an, entre 2013 à 2015

Comme le résume un syndicaliste : "on déshabille Pierre pour habiller Paul alors qu'ils sont tous les deux déjà en slip."

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