"Le slogan « travailler plus, pour gagner plus » a fait faillite..."

Sarkozy a demandé, dimanche dernier, aux partenaires sociaux, qu'il sait majoritairement hostiles au sujet, d'entamer des discussions pour aboutir d'ici à deux mois à des «accords compétitivité-emploi» permettant aux entreprises de s'adapter au marché. «Faute d'accord, le gouvernement élaborera un projet de loi qui ne sera toutefois pas examiné avant la présidentielle, en raison du calendrier serré», a indiqué le Premier ministre, François Fillon.

Le principe de l'accord compétitivité-emploi est simple: permettre aux entreprises de négocier le temps de travail des salariés en fonction de l'activité du moment, avec une réduction souvent proportionnelle du salaire, en échange d'une garantie de maintien des emplois...

"Nous avons déjà des expériences d’accords d’entreprise au nom de la sauvegarde de l’emploi : Continental, la Fonderie du Poitou et bien d’autres. Les salaires ont baissé, les horaires diminué ou augmenté suivant les cas et l’entreprise a fermé quand même..." Bernard THIBAULT, Secrétaire général de la CGT

[A L’ASSEMBLÉE] : extrait de la Première séance du mercredi 27 mai 2009

M. Michel Françaix : Depuis près de sept ans, les gouvernements de droite répètent inlassablement que les régulations sociales plombent la compétitivité des entreprises, et que pour jouer pleinement le jeu de concurrence dans une économie mondialisée, il faut reconquérir la liberté du travail contre les servitudes du droit. (« C’est vrai ! » sur les bancs du groupe UMP.)

Depuis sept ans, votre majorité déplore que l’on n’aille pas assez loin pas assez vite dans le sens des réformes libérales, que notre société soit trop protégée, que notre État social soit trop pesant, que nos régulations sociales soient trop fortes ; elle décrit les 35 heures comme une calamité, source de tous les maux. (« C’est la vérité ! » sur les bancs du groupe UMP.)

À Clairoix, dans l’Oise, les 1 100 salariés du fabricant de pneumatiques Continental sont menacés de fermeture définitive de leur usine. Au-delà du désastre social, cette annonce sonne comme un désaveu de votre politique gouvernementale. En effet, Continental est la première entreprise à avoir, dès septembre 2007, accepté le retour aux 40 heures et les heures supplémentaires. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) En contrepartie, la maison mère devait décider de débloquer des investissements. Le personnel a joué le jeu, pas l’entreprise ! Nous voyons le résultat, et le slogan « travailler plus, pour gagner plus » a fait faillite.

Que faire de cette prise de conscience, si prise de conscience il y a ? (« Irresponsables ! » sur les bancs du groupe UMP.) Comment reprendre avec détermination le chantier de la lutte contre la dégradation de l’emploi ? Car à quoi sert un président hyperactif si votre bilan est hyperpassif ? À quoi sert votre mise en scène, s’il n’y a pas de mise en perspective ?

source : France3.fr

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En ch'ti à l'assemblée pour dénoncer Sarkozy...

[A L’ASSEMBLÉE] : extrait de la Première séance du mardi 31 janvier 2012

M. Alain Bocquet : Madame la secrétaire d’État, ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale.
La suppression de centaines de postes d’enseignants dans le second degré à la rentrée 2012 suscite dans l’académie de Lille, la plus frappée de France, écœurement et colère.

De 2007 à 2012, vous et vos prédécesseurs aurez supprimé un poste d’enseignant sur dix dans notre second degré, soit près de 10 %, alors que le nombre d’élèves n’a baissé que de 2,5 %, quatre fois moins !

Cela est particulièrement vrai dans le Valenciennois où le rectorat vient d’annoncer la suppression de quarante nouveaux postes, surtout dans les filières techniques et professionnelles [...]

Cette politique, que je qualifierais de non-assistance à jeunesse en danger d’avenir, nourrit des conséquences majeures : le nombre important de jeunes quittant le système scolaire sans qualification et le chômage des moins de 25 ans, qui frappe plus de 60 000 jeunes. Voilà les enjeux auxquels vous auriez dû vous attaquer ! Voilà pourquoi des milliers d’enseignants, lycéens et parents d’élèves manifestent aujourd’hui dans toute la France pour condamner vos choix.

M. Sarkozy peut répéter, la main sur le cœur, comme il l’a fait encore dimanche soir : « Industrie ! Industrie et formation ! ». Vos décisions le démentent chaque jour. Il n’est pas étonnant que les gens de ma région, qui ont du bon sens, me disent en chti, à propos des paroles présidentielles : « Monsieur le député, tout ça c’est des garlousettes ! » (Sourires.)

Sarkozy "Je suis opposé à l'augmentation de la TVA car c'est une forme de facilité"

Extrait du Verbatim emission L'heure de vérité - 08/01/1995

"Je suis opposé à l'augmentation de la TVA car c'est une forme de facilité : il suffit d'augmenter la TVA et de laisser filer les dépenses"

"Il n'y a pas d'autres voies que la maîtrise des dépenses. Mon idée est triple : c'est d'abord la maîtrise des dépenses, ensuite l'augmentation des recettes par la création d'emplois, générés par la croissance et les différentes mesures que nous avons prises et si cela ne suffisait pas, comme je suis opposé à l'augmentation de la TVA et opposé à l'augmentation du taux de la CSG, il est bien évident que se posera le problème de l'assiette "

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"Plus de chômage pour gagner moins »...

En 2007, dans l’émission A vous de juger sur France 2, le candidat Sarkozy s'était engagé à ramener à 5% le taux de chômage à la fin de son quinquennat, et proposait aux Français d'en "tirer les conséquences" s'il finissait à 10%...

A vous de juger.

[AU SÉNAT] : Extrait de la séance du 26 Janvier 2012

M. Jean Desessard : Aujourd’hui, je voudrais plutôt évoquer le fameux slogan « travailler plus pour gagner plus ».

De SeaFrance, à Calais, à Lejaby, en Haute-Loire, en passant par Pétroplus, en Seine-Maritime, les emplois disparaissent, sont délocalisés. Depuis 2007, l’industrie a perdu 350 000 emplois, et 750 000 en dix ans. Vous êtes responsables de cette situation ! Ainsi, vous avez détruit la filière industrielle de l’énergie solaire, par l’application d’une politique irrésolue, changeant du jour au lendemain. (Applaudissements sur les travées du groupe écologiste et du groupe socialiste.)

[...]Et que fait le Président de la République ? Il accourt au chevet de chaque entreprise ! Mais ses belles déclarations volontaristes, reprises par les médias, n’ont aucun effet sur l’emploi, au contraire : où le président passe, l’entreprise trépasse ! (Rires et applaudissements sur les travées du groupe écologiste, du groupe socialiste et du groupe CRC. – Exclamations sur les travées de l’UMP.)

Les chiffres du chômage parlent d’eux-mêmes : on a enregistré 152 000 chômeurs supplémentaires en 2011 ! Plus l’emploi se fait rare, plus le président est prolixe ! Un jour il annonce l’instauration de la TVA sociale, le lendemain celle de la taxe sur les flux financiers. Que d’énergie dépensée, que d’agitation, avec pour seul résultat un chômage galopant ! Le slogan du début du quinquennat est devenu : « plus de chômage pour gagner moins » !

source : france2.fr france3.fr


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Le mépris de Mitterrand face aux primaires socialistes

Quel mépris...

Alors que l'UMP se mets en ordre de marche derrière un seul homme, malgré un bilan désastreux tout en faisant fi d'une démocratie participative, Frédéric Mitterrand ose l'ironie et le mépris au Sénat en évoquant les primaires socialistes.

Sa comparaison avec une quelconque télé réalité et le Loft story est grossière, car les primaires ont rassemblées plus de deux millions de citoyens, des citoyens qui n'ont rien à voir aux esprits abrutis par TF1 votant avec le dernier téléphone denriere génération.

Mitterrand manque de classe en foulant une avancée democratique...et en s'affichant comme mauvais perdant.

Indigne pour un ministre : "vous etes le maillon faible !"

source : sénat.fr

"On a qu'à demander aux sénateurs de venir avec un porte-voix"

[AU SÉNAT] : Extrait de la Séance du 25 Janvier 2012

M. Jean Louis Masson : Nous avons tous reçu une lettre par laquelle les questeurs nous informaient que, dans un souci d'économie, ils avaient décidé de supprimer les abonnements des sénateurs au Journal officiel, aussi bien l'édition des débats que le fascicule des questions.

Je dois dire que je suis foncièrement étonné de la conception qu'ont les questeurs du travail de sénateur !

Je signale par ailleurs qu'au cours du conseil de questure qui a décidé de l'arrêt des abonnements ont été débloquées des sommes colossales destinées aux orchidées cultivées dans les serres du jardin du Luxembourg. (M. Jean-Claude Lenoir s'exclame.)

Mme Catherine Tasca, rapporteur : Elles sont magnifiques, ces serres !

M. Jean Louis Masson : Ainsi, on fait des économies de bout de chandelle sur l'outil nécessaire à notre travail que représente l'édition du Journal officiel alors qu'avec les sommes affectées à la serre des orchidées – j'ai fait le calcul – on pourrait financer l'abonnement au Journal officiel de l'ensemble des sénateurs pendant dix ans !

M. Jean-Claude Lenoir : Les orchidées durent moins longtemps ! [...]

M. Jean Louis Masson : Si l'on veut faire des économies, on peut aussi couper les micros dans l'hémicycle et demander aux sénateurs de venir avec un porte-voix, chacun payant sa pile électrique ! Cela sera autant d'économies d'électricité pour le Sénat ! Je le dis, tout cela est honteux pour l'image du Sénat !

[VIDEO] : Pécresse affirme que le pouvoir d'achat a augmenté...

Hausse du taux reduit de la TVA qui passe de 5% à 7,5%, hausse des mutuelles, hausse du prix du petrole, du GAZ, hausse du prix des transports et des tarifs de la SNCF, hausse du prix des mutuelles, baisse de la réduction d'impôts pour un investissement dans un logement neuf destiné à être loué etc.. etc..

Et pourtant...

source :assemblee-nationale.fr

Quand #Morano se trompe pour ne pas dire "mentir" sur twitter...

Lundi soir. 23 janvier 2012.

Regardant l'émission "Mots croisés" avec Calvi, Copé et Valls, tout en suivant mes abonnés twitter, j'ai alors vu ce message de @morano :

"Valls mensonge sur le salaire du #PRESIDENT augmenté de 170%"

Le problème est que N.Morano semble mettre en cause M.Valls, alors que c'est seulement Yves Calvi qui a evoqué cette augmentation, comme le montre l'extrait de l'emission ci-dessous...

Et dire  que Nadine Morano dénonçait Mediapart comme etant un site de ragot, et qu'elle voulait mettre en place une Police d'Internet pour combattre les rumeurs ....

source : france2.fr

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Même au Sénat, on se moque du "D-Day" d'Hervé Morin...

Le président du Nouveau Centre Hervé Morin a déclaré mercredi que sa déclaration sur le débarquement de Normandie auquel il disait avoir assisté, alors qu'il s'est déroulé 17 ans avant sa naissance, n'était «pas une maladresse mais un raccourci».

«Moi qui ai vu en Normandie le débarquement des alliés, nous avons vécu des épreuves drôlement plus difficiles que celles que nous avons à vivre aujourd'hui», avait lancé le candidat centriste lors d'un meeting à Nice.

Ces propos repris par le site de Voici, accompagnés d'une vidéo du discours, ont fait rapidement le tour de la Toile en provoquant des commentaires amusés...même au Sénat !!

[Au Sénat] : Extrait de la Séance du 24 janvier 2012

Mme Nathalie Goulet :Pour ma part, je suis élue de la Basse-Normandie, qui est une terre de mémoire : de fait, j'habite à trois kilomètres de ce qui fut le quartier général de Leclerc. Toutefois, ce n'est pas la bataille de Normandie que je souhaite évoquer,…

M. Didier Boulaud : Vous avez assisté au débarquement, ma chère collègue ? 

Mme Nathalie Goulet : Non, je vous l'assure !

M. Yves Détraigne : Ce n'est pas très galant de votre part, monsieur Boulaud !

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Pécresse : "le pouvoir d’achat des Français a augmenté"...

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la séance de la Première séance du mardi 24 janvier 2012

Mme Valérie Pécresse, ministre : Moi, je vous le dis : le bilan de ce Gouvernement, c’est le bilan du courage, de la réforme et des engagements tenus. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Et je vous le prouve ! Nous avions promis de protéger le pouvoir d’achat des Français pendant la crise. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Malgré la crise la plus dure que la France ait connue, le pouvoir d’achat des Français a augmenté de 4 %, c’est l’INSEE qui le dit. (Brouhaha sur les bancs du groupe SRC.) [ ... ]

M. François Fillon, Premier ministre : Le premier de ces principes, c’est dire la vérité et ne pas nier les réalités qui sont celles de l’économie française, de la société et de la crise que nous traversons. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Nouvelles exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Quand Valérie Pécrese indique, chiffres de l’INSEE à l’appui, que le pouvoir d’achat des Français a progressé, vous devriez vous en réjouir plutôt que de le nier !

***

Pourtant Sarkozy n'a pas toujours apprécié les statistiques de l'INSEE !!!

En novembre 2007, l'Insee annonçait une hausse du pouvoir d'achat : des "fariboles" que s'empressait alors de dénoncer Nicolas Sarkozy.

Extrait de l'interview de Nicolas Sarkozy du 29 novembre 2007 : (Voir Video)
- Sarkozy : "Les gens qui font leurs courses voient parfaitement que la vie a augmenté beaucoup plus vite que n'augmentent leurs revenus..."
- PPDA : "L'Insee leur dit le contraire."
- Sarkozy : "C'est la raison pour laquelle je demande qu'on crée un indice du pouvoir d'achat qui corresponde enfin à la vie quotidienne des Français (...) pour que les Français aient le sentiment qu'on ne se moque pas d'eux (...) et non pas qu'on leur raconte des fariboles."

Rebelotte, en janvier 2010, à Davos, Sarkozy s'inquiète du décalage entre les statistiques et la réalité du terrain... (Voir video)
"C’était tout notre système de mesure statistique qui était biaisé. Dans les statistiques, on voyait les revenus qui augmentaient. Mais dans la vie, les gens voyaient les inégalités qui se creusaient"

Baisse du pouvoir d'achat, précarité en hausse et RGPP en prime !

La RGPP devait, selon Sarkozy, "proposer des réformes portant sur l'ensemble des 1 000 milliards d'euros de dépenses publiques". Objectif: "Faire mieux avec moins". D'emblée, elle a surtout pris la forme de restructurations de services...

Ces réorganisations devaient aussi permettre le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ainsi, quelque 84 000 postes ont déjà été supprimés depuis 2008, et 62.000 doivent l'être en 2011 et 2012. A la clé, un gain de 800 millions d'euros par an pour l'Etat, qui a choisi d'en reverser la moitié aux fonctionnaires...

Pourtant ce n'est toujours pas le cas

Source : france2.fr

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Génocide Arménien : "Les arrière-pensées électoralistes éclatent au grand jour !"

«Électoraliste». Le qualificatif revient souvent pour désigner la loi pénalisant la négation du génocide arménien, votée lundi soir au Sénat. Qu'ils soient écologistes, comme la sénatrice Esther Benbassa, socialistes, comme Bertrand Delanoë, centristes, comme François Bayrou, ou soutiens de Nicolas Sarkozy, comme l'ex-ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette, ils s'interrogent sur la portée d'un texte voté à seulement trois mois du premier tour de la présidentielle.

[AU SÉNAT] : extrait de la séance du 23 Janier 2012

Mme Isabelle Pasquet : Le soupçon d'électoralisme est patent.

Nous sommes nombreux ici à avoir compris que sur cette question particulière, comme sur d'autres sujets – l'adoption jeudi dernier d'une proposition de loi concernant les harkis étant le dernier exemple en date –, le Président de la République tente d'amadouer telle ou telle catégorie de la population pour obtenir une majorité à l'élection présidentielle.

Après les harkis, bien utiles pour récupérer des voix, ce sont maintenant nos 500 000 compatriotes d'origine arménienne qui sont à leur tour utilisés.

Je dis cela sans détour, car les déclarations du Président de la République et l'attitude de nos collègues de la majorité présidentielle, qui sont insidieusement électoralistes, prêtent le flanc à de telles critiques.

Certes, Nicolas Sarkozy avait promis de légiférer sur cette question lors de son voyage en Arménie l'an dernier. Toutefois, quelles raisons peuvent bien expliquer que, alors qu'il était hier agacé par les demandes de repentance concernant les actes de notre pays, il soit aujourd'hui si prompt à adresser une telle demande à un État souverain ?

Une telle précipitation, sur un sujet aussi délicat, aussi douloureux, aussi complexe, est suspecte à l'approche de l'élection présidentielle.

[ ... ]L'attitude de nos collègues de la majorité présidentielle ajoute aux doutes que l'on peut avoir sur la sincérité de la démarche. En effet, alors qu'une proposition de loi traitant de la même question était venue ici même en discussion en mai 2011, vous aviez utilisé pour la repousser, chers collègues de l'opposition sénatoriale, des arguments totalement contraires à ceux que vous avancez aujourd'hui. Pour justifier ce retournement acrobatique, le président du groupe de l'UMP n'a aucunement hésité à avouer qu'il s'agissait de ne pas gêner le Président de la République. Tout est dit ! (Exclamations sur les travées de l'UMP.) Les arrière-pensées électoralistes éclatent au grand jour !

"Il y a des records qui font froid dans le dos..."

Le Sénat, à majorité de gauche, a voulu marquer les esprits contre la très décriée circulaire Guéant sur les étudiants étrangers en votant mercredi dernier une proposition de résolution jugeant "essentiel" pour la France de favoriser "l'emploi" de ces derniers.

[AU SÉNAT] : Séance du 18 Janvier 2012

Mme Éliane Assassi : Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la France compte aujourd’hui 3 millions d’immigrés en situation régulière, dont 278 000 étudiants étrangers inscrits dans l’enseignement secondaire et supérieur pour l’année scolaire 2010-2011. C’est une richesse pour notre pays, et je dirais même que c’est un honneur que d’accueillir des jeunes qui choisissent notre territoire pour y étudier, voire y travailler.

Mais, au lieu de s’en féliciter, nos gouvernants, acclamés par la droite, mais aussi par l’extrême droite, brandissent le spectre de l’invasion supposée de hordes d’étrangers à nos frontières pour dire de concert leur satisfaction d’avoir augmenté en 2011, par rapport à 2010, le nombre d’étrangers expulsés, atteignant le chiffre record de 32 922.

Mes chers collègues, il y a des records qui font froid dans le dos.

Au fil de lois plus liberticides les unes que les autres, le Gouvernement est passé de la lutte contre l’immigration irrégulière à celle de la réduction de l’immigration régulière. La politique de l’immigration « choisie » mise en place par la loi du 24 juillet 2006, dite loi Sarkozy II, déjà très contestable par la distinction qu’elle instaure entre bons et mauvais immigrés – et c’est peu de dire que je l’ai contestée ! –, semble désormais tendre vers la restriction de toute immigration, quelle qu’elle soit.

Pour reprendre les mots d’Omar Saghi, enseignant-chercheur à Sciences Po Paris, « parmi les nouveaux “malvenus” de la famille européenne, figure désormais le “polytechnicien marocain” aux côtés du “plombier polonais” ». La crise a bon dos et justifie tous les extrêmes, avec lesquels flirte dangereusement la désormais tristement célèbre circulaire du 31 mai 2011.

[ ... ] En cette période encore propice aux vœux, j’en émets un : que la gauche sorte victorieuse des deux séquences électorales de mai et de juin prochains et que la nouvelle majorité de gauche à l'Assemblée nationale, avec celle qui a été élue ici en septembre dernier, abroge tous ces textes liberticides qui heurtent nos valeurs républicaines en portant atteinte à la dignité humaine. (Bravo ! et applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe écologiste, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)

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"Le président du pouvoir d'achat est devenu celui du chômage"

En 2007, Sarkozy était l'invité de l'émission «A vous de juger» sur France 2. Dans cet extrait de quelques secondes, celui qui n'était encore que le candidat de l'UMP déclarait à la journaliste Arlette Chabot qu'il faudrait le sanctionner si, une fois élu, il ne tenait pas ses promesses en matière de chômage. Et le candidat, qui avait fait de l'emploi l'une de ses priorités, de s'engager sur un taux inférieur à 5% de la population active à la fin de son quinquennat.

« Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire, car il doit se souvenir de toutes les promesses qu'il lui faut oublier. » F.Dard

[A L'ASSEMBLEE] : Extrait de la Première séance du mardi 28 septembre 2010
M. Noël Mamère : Le président du pouvoir d'achat est devenu celui du chômage. Le président de ceux qui se lèvent tôt est devenu le président des riches. La république exemplaire est devenue celle des conflits d'intérêts, des renvois d'ascenseur, des petites crapuleries et des luttes de clans.

Presque toutes les promesses ont été trahies, y compris celles qui n'avaient pas été faites, comme les retraites !


Source : France3.fr

Pour les uns : Sarko et pour les autres : Lacrymo...

En marge du déplacement du Président de la République à Pamiers en Ariège pour ses voeux au monde rural aujourd’hui, une manifestation intersyndicale contre le bilan du Président et celui du Medef, et qui tentait de rejoindre le lieu où se trouvait le chef de l’Etat a été réprimée par les forces de l’ordre à renfort de grenades lacrymogènes et de projectiles en caoutchouc selon certains manifestants.

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la Première séance du mercredi 18 janvier 2012
M. Henri Nayrou : Hier, c’est à Pamiers, en Ariège, que le Président de la République est venu présenter ses vœux au monde rural [ ...]

Après que nous avons procédé à l’accueil républicain du Président, un millier de citoyens ariégeois, mécontents mais aucunement belliqueux – j’insiste sur ce point – étaient rassemblés, immobiles à un kilomètre environ de la salle où le candidat Sarkozy tenait meeting. II paraît que la zone interdite commençait là. Vous parlez d’un danger ! 
Les membres des forces de l’ordre – au nombre d’un millier également – ont demandé à la foule de reculer. La foule n’a pas bougé et a entonné la Marseillaise, chant séditieux comme chacun sait. Alors, les policiers ont lancé les gaz lacrymogènes. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Deux conseillers généraux en ont pris plein les yeux et un coup au moral. Une dame a pris une balle en caoutchouc dans le dos. Ma collègue conseillère générale Mme Vilaplana m’a dit : « Je suis scandalisée. On a été traités comme des terroristes ! » (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

J’aurais voulu interroger M. le ministre de l’intérieur sur le coût – avec un « t », bien sûr ! – de ce déploiement disproportionné. Ces actes de délinquance républicaine seront-ils comptabilisés sur son bilan 2012 ?

Ce n’est pas ses vœux que le Président de la République n’aurait pas dû présenter au monde rural, mais bien ses excuses ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur quelques bancs du groupe GDR.)
[ ... ]

M. Philippe Richert, ministre : Oui, depuis 2007, le Président de la République va régulièrement sur le terrain, au contact de la population, à la rencontre des Français. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
[ ... ]Comme pour chaque déplacement présidentiel, un service d’ordre a été mis en place…

M. Henri Emmanuelli et M. Henri Jibrayel : Armé !

Source : France3.fr

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Puisqu'on nous refait le "coup du travail..."

Les débats sur le coût du travail ont été vifs hier lors du sommet social à l'Elysée. Les syndicats ont mis en garde contre tout passage en force sur la TVA sociale. Nicolas Sarkozy détaillera son projet, soutenu par le Medef, à la fin du mois.

[AU SÉNAT] : Extrait de la Séance du 12 Janvier 2012

Mme Annie David : Vous persistez dans vos recettes libérales, pourtant responsables de la crise, en proposant la « TVA sociale » – ou, devrais-je dire, « antisociale », puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’une augmentation importante de la TVA.

Ainsi, alors que notre protection sociale a été mise en place par des responsables politiques qui avaient su prendre la mesure des injustices et des inégalités sociales en mettant en œuvre le programme du Conseil national de la Résistance, vous prétextez que cette protection sociale grèverait la compétitivité des entreprises françaises. Or, dans son rapport de février 2011, l’INSEE, institution placée sous votre tutelle, madame la ministre, nous apprend que le coût du travail est moins élevé en France qu’en Allemagne !

De plus, appréhender la compétitivité de nos entreprises sous l’angle du seul coût du travail est une imposture économique ! Le véritable enjeu, pour notre pays, consiste à inventer une industrie durable au moyen d’un facteur essentiel : l’innovation ! Or celle-ci est sacrifiée à la voracité des actionnaires, qui n’hésitent plus à s’attribuer des dividendes colossaux, et aux rémunérations indécentes que s’octroient certains grands patrons, au détriment de l’emploi et de l’investissement.

Enfin, il ne suffit pas de baisser le coût du travail pour relancer l’emploi, sinon les milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales que vous avez accordés au patronat depuis 2007 nous auraient empêchés d’enregistrer une hausse importante du chômage sur la même période !


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Accord PS/EELV : Pour Lemaire "c'est un retour à la charrue..."

Il exagère pas un peu là ??...

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la Première séance du mercredi 18 janvier 2012

M. Serge Poignant : Monsieur le ministre, vous étiez hier aux côtés du Président de la République qui présentait ses vœux au monde agricole et rural : pouvez-vous nous délivrer le message qu’il lui a adressé, et les perspectives qui se dessinent pour lui ?…

Un député du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche : Une bombe lacrymogène !

M. Bruno Le Maire, ministre : Monsieur le député, je vous confirme que le Président de la République, le Premier ministre et l’ensemble de la majorité ont aujourd’hui la confiance des agriculteurs français. [ ... ]

Nous avons la confiance des agriculteurs français parce que nous obtenons des résultats et que les paysans jugent leurs responsables politiques aux résultats [ ... ]

Le cap que nous nous fixons tous, majorité, Premier ministre et Président de la République, est à l’opposé de celui qui a été fixé par le parti socialiste et les Verts. Je tiens à dénoncer ici, avec beaucoup de gravité, le choix qui a été fait par le parti socialiste et par les Verts dans un accord qui signifie le retour au soc et à la charrue pour les paysans français (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR)

Quand Sarkozy expliquait que l’effet de la TVA sociale serait catastrophique...

Devant le "niet" des syndicats, Nicolas Sarkozy a avancé à pas comptés mercredi sur son projet controversé de TVA (anti) sociale, qui vise à alléger le coût du travail, particulièrement élevé en France, pour renforcer la compétitivité des entreprises et redonner des couleurs à l'emploi.

Et pourtant, il n'a pas toujours du même avis...

[A L'ASSEMBLEE] : Extrait de la Séance du mardi 17 janvier 2012

M. Pierre-Alain Muet : Qui peut croire que la perte du triple A sera sans conséquences ? Certainement pas Nicolas Sarkozy qui lance ce troisième plan de rigueur qu’est la TVA sociale pour satisfaire le patronat et, croit-il, pour satisfaire les marchés.

Ce plan, qui n’aura pas plus d’impact que les précédents sur le triple A, est sûrement une triple erreur.

Vous dites vouloir alléger les cotisations patronales, mais quelles cotisations ? Il n’y a plus de cotisations patronales au niveau du SMIC.
Vous dites vouloir faire payer la protection sociale par les importations : ce ne sont pas les produits qui paient la TVA, mais les consommateurs. Si la TVA pouvait servir de droits de douane, cela se saurait.

En réalité, comme l’exprime avec lucidité l’un des vôtres, Alain Madelin, la TVA sociale est une politique de déflation salariale. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)Et si elle a un éventuel effet sur la compétitivité, c’est tout simplement parce qu’elle baisse le pouvoir d’achat des salaires. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
La réalité de votre politique, c’est une baisse du pouvoir d’achat des salariés et des retraités, qui enfoncera un peu plus notre pays dans la récession.

En mai 2004, répondant à une question du président de la commission des finances du Sénat, le ministre des finances de l’époque expliquait que l’effet de la TVA sociale serait catastrophique sur la croissance et que pour chaque point de hausse de TVA compensant une baisse des cotisations sociales, on perdrait un demi-point de croissance.
Comment s’appelait ce ministre des finances, mes chers collègues ? Il s’appelait Nicolas Sarkozy ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP).



Audition de MM. Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, et Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat au budget et à la réforme budgétaire

M. Nicolas Sarkozy a considéré qu'une augmentation du taux de TVA irait à l'encontre de la construction européenne, qui se traduisait notamment par une convergence des taux d'imposition, alors même que le taux normal de TVA en France était, aujourd'hui, plus élevé que la moyenne de l'Union européenne. [ ... ]

M. Jean Arthuis, président, revenant sur la perspective évoquée par M. Aymeri de Montesquiou la mise en place d'une « TVA sociale » [ ... ]

En réponse, M. Nicolas Sarkozy a relevé que les études économiques dont il disposait montraient que l'impact le plus récessif d'une hausse de la fiscalité des ménages provenait de la TVA, dont une hausse d'un point pouvait donner lieu à 0,9 point de croissance en moins, alors que l'impact d'une hausse de la CSG et des charges patronales était respectivement de 0,5 point et 0,4 point sur la croissance. Il a ajouté que l'accroissement du taux normal de la TVA serait problématique pour la compétitivité française, à l'heure où certains des nouveaux Etats membres de l'Union européenne proposaient des taux d'impôt sur les sociétés allant de 10 à 19 %. Il a enfin rappelé que l'Etat ne contrôlait pas le niveau des prix, et qu'il était donc à craindre qu'une hausse de la TVA, malgré la diminution des charges, ne fut intégrée dans la marge, et donc intégralement répercutée sur le prix de vente, à l'image de ce qui avait déjà été constaté dans la grande distribution.


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"Travailler moins et gagner moins...merci patron !"

Cinq ans après, le candidat qui promettait le "travailler plus pour gagner plus" pourrait proposer l'instauration d'un "travailler moins" pour préserver l'emploi. Le gouvernement réfléchit en effet, en marge du sommet pour l'emploi organisé à l'Elysée le 18 janvier, à la mise en place "d'accords de compétitivité" au sein des entreprises.

Source France3.fr

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"Celui qui a le moins protégé la fonction présidentielle depuis bientôt cinq ans, c’est le Président de la République lui-même ! "

[A L’ASSEMBLÉE] : extrait de la Séance du mardi 17 janvier 2012
M. François de Rugy : Madame la présidente, monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, nous sommes cinq en séance, six en comptant le rapporteur. Je ne sais pas si cela démontre l’intérêt que les collègues de la majorité portent à la fonction présidentielle et à sa protection, mais cela pourrait tout de même être considéré comme un indice.

M. Michel Mercier, garde des sceaux : Moi aussi je suis là ! Et n’oubliez pas Mme la présidente !

M. François de Rugy : Monsieur le ministre, je ne vous comptais pas parmi les collègues parlementaires, mais bien comme le représentant du Gouvernement. Peut-être anticipez-vous déjà votre retour au Parlement, mais je ne me serais pas permis une telle prétention. (Sourires)

Je voudrais faire deux remarques générales avant de parler du texte lui-même. En général, la majorité dit ne pas vouloir protéger le Président de la République, mais la fonction présidentielle. Permettez-moi de trouver amusant que vous vous souciiez, en fin de mandat, de protéger la fonction présidentielle. 

J’ai tendance à penser, comme beaucoup de Français, que celui qui a le moins protégé la fonction présidentielle depuis bientôt cinq ans, c’est le Président de la République lui-même ! 

Je pourrais même élargir ce constat aux cinq années précédentes, lorsqu’il n’avait de cesse d’attaquer le Président de la République pour lequel il était censé travailler, Jacques Chirac.

"Je dois dire que Gandrange, comme voyage de noces, il n'y a pas mieux !"

«Ici reposent les promesses de N. Sarkozy.» Ces mots gravés sur la stèle - mystérieusement volée il y a quelques jours - résument le symbole. L'ancienne aciérie ArcelorMittal de Gandrange (Moselle) est devenu synonyme des «promesses non tenues» du président sortant pour le PS.

L'un des échecs du quinquennat de Nicolas Sarkozy en matière de politique industrielle, selon la gauche, mais aussi pour certains à droite.

Pour rappel, Sarkozy avait terminé son discours à ganrange par cette phrase terrible : "Et je dois dire que Gandrange, comme voyage de noces, il n'y a pas mieux !" [Gandrange (Moselle) – Lundi 4 Février 2008]

[A L’ASSEMBLÉE] : extrait de la Deuxième séance du jeudi 14 avril 2011

M. Michel Liebgott : Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, depuis quelques années, le Gouvernement comme la majorité, Nouveau Centre inclus, ne cessent de souffler le chaud et le froid. Le problème, c’est qu’il fait toujours aussi froid dans notre pays pour les plus défavorisés.

Nous avons aujourd’hui le sentiment que nous sommes entrés dans une nouvelle phase, électorale sans doute [ ... ]

Parallèlement, le Président de la République annonce qu’il va s’occuper de Total et du prix de l’essence à 2 euros. Moi qui suis le député de Gandrange, je suis très inquiet. Lorsqu’il s’est occupé de Gandrange, c’était pour mieux fermer l’usine après avoir fait des promesses qui n’ont pas été tenues. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

Il aurait mieux fait de ne pas s’en occuper. Le problème n’était pas tellement d’ajouter un plan de revitalisation ou un plan d’ancrage territorial, ils étaient prévus. L’entreprise a fait tout ce qu’elle avait à faire une fois que son établissement a été fermé.

Le problème, c’est qu’il ne fallait pas fermer, il fallait anticiper, mais personne ne s’est posé la question, sauf le Président de la République qui est venu jouer les pompiers incendiaires. Non seulement il n’a rien éteint mais il a provoqué l’ire populaire.

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"C’est un problème de « Courroye » de transmission !"

Le procureur de Nanterre (Hauts-de-Seine) Philippe Courroye a été mis en examen dans l'affaire des fadettes mardi 17 janvier. Ce magistrat proche de Nicolas Sarkozy est soupçonné de s'être procuré illégalement les factures téléphoniques détaillées ("fadettes") des journalistes du Monde travaillant sur l'affaire Bettencourt.

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la Troisième séance du jeudi 30 septembre 2010

M. Jean-Pierre Brard : Il y a donc bien deux poids, deux mesures. Il suffit d’être puissant dans ce pays pour bénéficier de la complaisance des autorités. Il est une dame, jeune depuis très longtemps…

M. Thierry Mariani, rapporteur : Liliane

M. Jean-Pierre Brard : Je constate que M. Mariani a des références : il parle de mamie Liliane. Quand vous disposez d’un procureur aux ordres, c’est formidable : tout se règle…

M. Christian Hutin : C’est un problème de « Courroye » de transmission !

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Christine Lagarde, visionnaire...

Hier soir sur LCI, JM Sylvestre nous faisait part de son édito...Au cours de ce dernier, il utilisa le mot "SPREAD". Ce terme économique m'a de suite fait penser à notre ex-ministre des Finances Christine Lagarde qui adorait ces anglicismes...

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la Séance du mercredi 21 octobre 2009

Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie : Puisque nous évoquons la qualité de la dette de la France, et donc la qualité d’emprunteur de notre pays, je rappelle également que notre pays est noté: « AAA stable ». En outre, si l’on compare notre spread …

M. Jean-Pierre Brard : Notre quoi?

Mme Christine Lagarde : Le spread , monsieur Brard, permet de mesurer la capacité d’emprunt d’un pays; il correspond donc à la mesure du risque.

M. Jean-Pierre Brard : J’aime mieux ça!
Mme Christine Lagarde : Eh bien, actuellement, la France est le pays de l’Union européenne qui a la meilleure mesure de risque – autrement appelée spread dans les milieux financiers – par rapport à l’Allemagne, qui sert en quelque sorte d’étalon.

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la séance du Mercredi 29 septembre 2010

Mme Christine Lagarde : Les investisseurs qui évaluent le risque France n’hésitent pas à s’engager auprès de nous car les agences de notation ont maintenu notre note AAA. Nous empruntons avec un spread de 30 points de base par rapport au taux allemand, qu’il s’agisse de taux d’intérêt ou de CDS – Credit default swap. Cela conforte la France dans sa position de risque stable et sûr au sein de la zone euro.

"Le sujet n’est pas d’améliorer la situation actuelle ; c’est d’en sortir..."

L'agence de notation Standard and Poor's a dégradé la note de la France un vendredi 13...

Une décision qui pose une nouvelle fois la question de la légitimité de ces agences. Standard and Poor's, Fitch et Moody's sont-ils de simples messagers, cibles des critiques parce qu'ils sont annonceurs de mauvaises nouvelles? Ou bien les thermomètres de la finance sont-ils pipés ?

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la Première séance du lundi 27 juin 2011

M. Jean-Pierre Brard :Il est également urgent de créer une agence publique de notation européenne comme le préconisent « les économistes atterrés ». Nous devons nous libérer du joug des agences Fitch, Moody's et Standard & Poor's, qui, on ne sait sur quels critères, dégradent les notes de solvabilité des États européens. Ces agences, détenues par les puissants de la finance tels Warren Buffett ou Marc Ladreit de Lacharrière, sont financées directement par les banques et leurs gros clients. Or, ce sont ces mêmes banques qui profitent actuellement des difficultés de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne.

Nicolas Sarkozy, en 2008, a feint de s'attaquer au problème, lorsqu'il disait : « Les agences de notation doivent être sanctionnées, car elles n'ont pas fait leur travail ». Qu'a-t-il fait dans ce sens ? Il a décoré en 2010 Marc Ladreit de Lacharrière, l'actionnaire majoritaire de Fitch, de l'Ordre national de la Légion d'honneur. Voilà comment le Président de la République punit les coupables, les fautifs, les incompétents, les incapables ! Oui, monsieur le ministre, vous ne pouvez pas l’ignorer, puisque cette décoration a dû être remise sur votre contingent, peut-être sans vous demander votre avis : les relations amicales, il les règle lui-même. Vous voyez, il y a des choses scandaleuses !

Mes chers collègues, 93 % des produits notés AAA en 2006 et 91 % de ceux de 2007 ont été dégradés depuis au statut de créance pourrie. Cela devrait vous faire réfléchir sur les agences de notation et sur les amitiés coupables du Président de la République.

L'augmentation du SMIC et la création d'une agence publique de notation européenne sont des exemples de mesures qui peuvent être mises en œuvre immédiatement.

Monsieur le ministre, le système que vous placez sur un piédestal n’est ni plus ni moins que la négation de notre devise républicaine. Entre rafistoler et rompre avec le système, notre groupe choisit de rompre. Le sujet n’est pas d’améliorer la situation actuelle ; c’est d’en sortir.

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Mélenchon râle contre les médias, mais il a raison !

Le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle était jeudi soir l'invité de l'émission Des paroles et des actes sur France 2.

Jean-Luc Mélenchon a rappeler son combat de longue date contre le FN et s'est également interrogé sur la responsabilité des médias dans la montée en puissance du Front National.


Source : France2.fr

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"Elle (Christine Lagarde) avait dû fumer la moquette ce jour-là !"

Alors que la période de Noël semble continuer pour certains, comme pour les actionnaires qui  continuent de recevoir des cadeaux : les dividendes versés cette année aux entreprises du CAC 40, atteindraient 31,7 milliards d'euros....d'autres s'amusent à jouer aux apprentis sorciers en dégradant la note d'un Etat déjà sous perfusion...

On récolte ce que l'on sème : l'échec de la politique de Sarkozy et de ses cadeaux fiscaux" ont "aggravé" la situation économique du pays...

Comme dirait JL Melenchon : "La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser"

[AU SÉNAT] Extrait de la séance du 12 Janvier 2012


M. François Marc : En 2007, donc avant la crise financière, M. le Premier ministre avait déclaré être à la tête d'un État en faillite. Depuis, malgré cet aveu, le Gouvernement s'est enfermé dans une politique fiscale catégorielle, constituée de niches, de boucliers et de cadeaux pour les plus aisés...

Que de dégâts ont été faits en cinq ans ! Les effets de cette politique sur la croissance ont été nuls, mais l'endettement s'est envolé : la dette de la France a en effet augmenté de 500 milliards d'euros en cinq ans.

[ ... ] En mai dernier, la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie déclarait encore ici même : « Tous les clignotants sont au vert. » Selon elle, « les moteurs de la croissance [étaient], pour certains d'entre eux, à leur meilleur niveau depuis trente ans » ! (Exclamations sur les travées du groupe socialiste.)
M. Didier Boulaud : Elle avait dû fumer la moquette ce jour-là !

M. François Marc : Cet entêtement ne masque pas la triste réalité, que certains, hélas ! semblent découvrir aujourd'hui : le chômage est en très forte hausse – il atteint 9,7 % ; 900 usines ont été fermées en trois ans ; le déficit commercial a explosé et s'établit à 75 milliards d'euros, ce qui ne manque d'inquiéter.

[ ... ] Pour relancer la machine, vous nous dites à présent avoir besoin de 30 milliards d'euros. Pourquoi ne pas aller les chercher dans les innombrables niches fiscales créées depuis dix ans ? Ces niches sont improductives et injustifiées pour au moins 50 milliards d'euros !
À la place, le Gouvernement persiste dans son aveuglement idéologique et envisage d'augmenter considérablement la TVA.  [ ...] En 2007, le Président de la République s'engageait solennellement à « n'accepter aucune augmentation de la TVA qui pourrait avoir pour effet de réduire le pouvoir d'achat des Français ».

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Comptes de campagne : "dans les Dumas, je préfère Alexandre !"

Le Sénat a réclamé hier une campagne électorale « propre » à l'occasion de l'examen d'un projet de loi organique sur les dépenses de campagne présidentielle qu'il a totalement remanié.

Le législateur devrait plutôt se préoccuper de garantir à nos concitoyens une campagne propre », a lancé le sénateur PS Gaëtan Gorce, rapporteur du texte. « À quoi cela sert-il d'abaisser les plafonds si ceux-ci ne sont pas respectés, comme plusieurs enquêtes en cours nous le suggèrent fortement », a-t-il ajouté se référant aux dossiers Karachi et Bettencourt.

[AU SÉNAT] Extrait de la séance du 12 janvier 2012

M. Pierre-Yves Collombat : Dans un chapitre de son ouvrage intitulé « Les faux-monnayeurs » – cela donne quand même le ton… (Sourires sur les travées du groupe socialiste.) –, Jacques Robert, sans mentionner alors de nom, évoque clairement, à la page 154, le côté douteux des comptes de campagne de l'élection présidentielle de 1995, parlant d'« une curieuse impression de malaise, pour ne pas dire un sentiment désagréable d'insatisfaction » s'agissant du contrôle de la régularité des élections législatives et présidentielles par le Conseil constitutionnel.

Le nom des candidats concernés sera évoqué publiquement en 2010 lorsque, en marge de l'enquête du juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke sur le volet financier de l'attentat de Karachi, les enquêteurs vont saisir des documents des rapporteurs du Conseil constitutionnel qui recommandaient le rejet pur et simple des comptes de campagne d'Édouard Balladur !

La publication sur Internet de ces documents sensibles ainsi que diverses déclarations publiques de Jacques Robert et Roland Dumas, qui était alors président du Conseil constitutionnel et dont le rôle avait été décisif, permettaient d'établir quelques points on ne peut plus clairement.

Premièrement, le compte d'Édouard Balladur, qui dépassait le plafond des dépenses autorisées et avait été alimenté par un versement en espèces de 10,25 millions de francs – 1,56 million d'euros – d'origine incertaine, aurait dû être rejeté.

Deuxièmement, le compte de Jacques Chirac aurait également dû être rejeté.

Troisièmement, le montant des dépenses fut réajusté avec une dérisoire précision: Édouard Balladur est finalement à 0,25 % du plafond autorisé et Jacques Chirac – écoutez bine, mes chers collègues – à 0,034 %. C'est de l'horlogerie suisse ! (Exclamations sur les travées du groupe socialiste.)

Quatrièmement : il est établi que l'adage selon lequel « le Conseil constitutionnel filtre les moucherons et laisse passer les chameaux » est une fois de plus vérifié. (Sourires sur les travées de l'UCR, du groupe socialiste et du groupe CRC.) Jacques Cheminade, qui avait réalisé 0,28 % des voix au premier tour, verra, lui, son compte rejeté pour avoir obtenu un prêt sans intérêt. (Nouveaux sourires.) Privé de remboursement et condamné à restituer l'avance perçue, il se retrouve ruiné.

Mme Nathalie Goulet : Selon que vous serez puissant ou misérable…

M. Pierre-Yves Collombat : Lors de l'émission télévisée Face aux Français, de Guillaume Durand, Roland Dumas fera ce commentaire : « Jacques Cheminade était plutôt maladroit, les autres étaient adroits. » Plus probablement, surtout, avaient-ils des d'amis mieux placés.

M. Gaëtan Gorce, rapporteur : Dans les Dumas, je préfère Alexandre !

M. Pierre-Yves Collombat : On fait ce que l'on peut !
« Juste avant notre vote, » – rapporte Jacques Robert dans Le Parisien du 1er décembre 2011 – « Roland Dumas a passé une heure à l'Élysée avec Jacques Chirac. Sans doute lui a-t-il dit que la situation était délicate et qu'il avait dû manœuvrer pour faire régulariser les comptes. Mon impression, c'est que Roland Dumas, Jacques Chirac et Édouard Balladur se tenaient à l'époque par la barbichette. Et que nous avons servi de caution à une belle entourloupe. »


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"Seules les dépenses de l'Élysée sont des économies ! "

En proposant une baisse de 5 % du remboursement des dépenses de campagne pour les candidats à la présidentielle, le gouvernement souhaitait faire participer les candidats à l’effort de solidarité demandé en novembre par François Fillon dans le second plan de rigueur.

Mais pour la gauche, pas question d’adopter ce texte avant d’en avoir corrigé « trois défauts ». Le principal étant qu': « il ne garantit pas la séparation entre la conduite de la campagne présidentielle et l’exercice des mandats électifs détenus par le candidat. » En clair, le PS dénonce le coût des déplacements présidentiels, aux frais de l'Etat, alors que Nicolas Sarkozy n'est officiellement pas candidat à sa réélection. Pour Eliane Assassi, sénatrice (groupe communiste) de Seine-Saint-Denis, ce texte est « hypocrite car la machine est déjà en route »..

Ainsi, sous l'impulsion du sénateur Gaëtan Gorce, le Sénat a adopté une série d'amendements pour accroître la transparence sur les moyens mobilisés pour faire campagne. Y compris ceux de l'Etat quand le candidat est président de la République ... par exemple.


[AU SÉNAT] Extrait de la séance du 12 janvier 2012

Mme Éliane Assassi : Et puis, il y a un candidat, dont on pressent clairement qu'il va se déclarer, mais qui ne l'a pas fait, et qui tire pleinement parti de sa position pour participer, malgré tout, au débat électoral.

Cette situation ne nous paraît pas tout à fait normale et amène légitimement tous ceux qui sont attachés à une conception transparente et équilibrée de la vie politique et démocratique à s'interroger.

Le rapport de la commission l'indique bien, notamment quand il reprend les propos du président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, M. François Logerot, qui estime que les dispositions actuellement en vigueur ne répondent pas au principal problème rencontré par la Commission dans l'exercice de sa mission de contrôle des comptes de campagne à l'élection présidentielle, à savoir le traitement des dépenses exposées par les candidats disposant d'un mandat public : ces derniers sont en effet susceptibles de tirer profit de ce mandat dans la conduite de leur campagne.

[ ... ] Cela illustre ce que j'ai précédemment déclaré : chaque prise de position, chaque annonce de mesures ou de dispositifs par la voie du locataire de l'Élysée vaut argument électoral, mais absence de dépenses comptabilisées au titre de la campagne électorale en elle-même.

Le texte qui nous est soumis aujourd'hui a donc bien des défauts : il est démagogique, irréaliste au regard des comportements de l'opinion, notamment du corps électoral, et il est hypocrite puisque, de fait, la machine est déjà lancée. (M. Jean-Jacques Mirassou s'exclame.)

M. Pierre-Yves Collombat : Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, vous connaissez l'adage de minimus non curat praetor : le prêteur ne s'occupe pas des petites choses.

[ ... ] Les économies à en attendre ont l'épaisseur du trait évaluée de manière probablement aussi fantaisiste que le chiffrage des bénéfices attendus de la création du conseiller territorial.

[ ... ] Et si, pourtant, ce projet de loi était moins innocent qu'il n'y paraît ? « La stratégie consistant à continuer à tirer pour faire croire à l'ennemi qu'on a encore des munitions », comme disait M. Prudhomme, semble être appliquée. Et s'il y avait quelque gain à tirer de ce projet de loi organique, pour le candidat de l'Élysée ?

Après les élus qui coûtent cher – c'est un refrain de campagne connu –, voici les candidats qui grèvent les comptes de la nation ! En France, seules les dépenses de l'Élysée sont des économies ! (Rires sur les travées du groupe socialiste.)


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