[A L’ASSEMBLÉE] : extrait de la Première séance du mardi 31 janvier 2012
M. Alain Bocquet : Madame la secrétaire d’État, ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale.La suppression de centaines de postes d’enseignants dans le second degré à la rentrée 2012 suscite dans l’académie de Lille, la plus frappée de France, écœurement et colère.De 2007 à 2012, vous et vos prédécesseurs aurez supprimé un poste d’enseignant sur dix dans notre second degré, soit près de 10 %, alors que le nombre d’élèves n’a baissé que de 2,5 %, quatre fois moins !
Cela est particulièrement vrai dans le Valenciennois où le rectorat vient d’annoncer la suppression de quarante nouveaux postes, surtout dans les filières techniques et professionnelles [...]
Cette politique, que je qualifierais de non-assistance à jeunesse en danger d’avenir, nourrit des conséquences majeures : le nombre important de jeunes quittant le système scolaire sans qualification et le chômage des moins de 25 ans, qui frappe plus de 60 000 jeunes. Voilà les enjeux auxquels vous auriez dû vous attaquer ! Voilà pourquoi des milliers d’enseignants, lycéens et parents d’élèves manifestent aujourd’hui dans toute la France pour condamner vos choix.M. Sarkozy peut répéter, la main sur le cœur, comme il l’a fait encore dimanche soir : « Industrie ! Industrie et formation ! ». Vos décisions le démentent chaque jour. Il n’est pas étonnant que les gens de ma région, qui ont du bon sens, me disent en chti, à propos des paroles présidentielles : « Monsieur le député, tout ça c’est des garlousettes ! » (Sourires.)