[A L'ASSEMBLEE] : Extrait de la séance du mardi 21/02/2012
Mme Sandrine Mazetier. Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.
« Je n’augmenterai pas les impôts, mais, au contraire, ferai tout pour les baisser » : tel est l’engagement que prenait le candidat Sarkozy, dans son programme, en 2007.
En juin de la même année, dans un communiqué martial, la présidence de la République précisait même que Nicolas Sarkozy n’accepterait « aucune augmentation de la TVA dans sa forme actuelle, qui aurait pour effet de réduire le pouvoir d’achat des Français. »
Était-ce un matin ? En tout cas, il n’aura tenu ses promesses que pour les seuls visiteurs du soir du Fouquet’s (Protestations sur les bancs du groupe UMP), eux qui ont bénéficié, depuis en 2007 et tout au long du quinquennat, du bouclier fiscal.
En juin dernier, au mépris de la crise et de la dette, que le Gouvernement a creusée, vous avez fait voter par la majorité un allégement de 2 milliards d’euros pour les plus grandes fortunes, alors qu’à l’automne, la même majorité votait l’augmentation du taux réduit de TVA, pour tous les Français cette fois.
En octobre 2011, dans l’émission Face à la crise, devant des millions de nos concitoyens, Nicolas Sarkozy se déclarait opposé à une hausse généralisée de la TVA, pour une raison simple, disait-il. Cela pèserait sur le pouvoir d’achat et la consommation des Français.
Pourtant, dans quelques instants, votre majorité, monsieur le Premier ministre, votera une nouvelle augmentation de la TVA, qui frappera tous les Français, notamment les catégories populaires, les classes moyennes, les familles, les retraités, les travailleurs. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Alors, ma question est simple : Nicolas se rappelle-t-il, le soir, de ce que Sarkozy a dit le matin ? Le candidat de 2007 honore-t-il le Président de 2012 ? Le candidat de 2012 sait-il vraiment ce qu’il dit, ce qu’il promet ? Qui faut-il croire ? En tout cas, nous, nous ne croyons qu’une seule personne…