[AU SENAT] : Extrait de la séance du 1er Mars 2012
M. Yannick Vaugrenard : Mes chers collègues, récemment, nous avons appris que le nombre de pauvres dans notre pays aurait augmenté de 340 000. Dans le même temps, le nombre de bénéficiaires des Restos du cœur passait de 700 000 à 860 000.Or, parallèlement, était divulgué le palmarès des rémunérations des grands dirigeants du CAC 40 : 34 % d'augmentation, les dix plus grandes rémunérations atteignant parfois 240 fois le SMIC. (Eh oui ! sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC.)
Ce double constat est accablant pour votre gouvernement, comme il est accablant pour un Président de la République sortant, qui a l'outrecuidance de se prétendre candidat du peuple contre les élites.[...] Les élites, elles furent privilégiées par le bouclier fiscal, par la diminution de l'assiette de l'impôt sur la fortune, par la suppression des droits de succession.Le peuple, lui, a dû subir la diminution de son pouvoir d'achat et l'augmentation du chômage, la diminution de ses remboursements de soins et l'augmentation de ses mutuelles.Et le peuple devra encore subir l'augmentation de la « TVA sociale », sous prétexte de désendettement du pays, alors que les cadeaux aux plus riches sont responsables aux deux tiers de l'endettement de la France.[...] Ce qui marquera le plus le bilan du Président sortant, c'est l'injustice sociale, c'est le manque d'attention portée au peuple, accompagnés d'une navigation à vue et de changements de cap qui donnent le mal de mer, y compris à ses propres collaborateurs.[...] M. Éric Besson : Monsieur le sénateur, vous soulevez plusieurs points dans votre question.S'agissant du pouvoir d'achat, convenez avec nous qu'il n'a cessé d'augmenter. (Rires et exclamations sur les travées du groupe socialiste.)