La surveillance exercée par le renseignement français sur les réseaux islamistes radicaux a été critiquée mercredi, après la révélation que le tueur en série présumé, suspecté de sept meurtres et se réclamant d'Al-Qaïda, était suivi par ces services depuis plusieurs années.
C'est le ministre de l'Intérieur Claude Guéant qui a lui-même dévoilé que Mohamed Merah, 23 ans, Français d'origine algérienne et délinquant de droit commun multirécidiviste, qui a fait deux séjours en Afghanistan et au Pakistan, "était suivi depuis plusieurs années" par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Mais, a-t-il pris soin de noter, rien ne permettait de "penser qu'il préparait une action criminelle".
[A L'ASSEMBLEE] : Extrait de la Première séance du mardi 12 mai 2009
Mme Michèle Alliot-Marie : Quant au renseignement, la DCRI dispose aujourd’hui d’un maillage territorial qui lui permet d’agir avec beaucoup d’efficacité. Il s’agit avant tout de déceler les filières de recrutement de djihadistes. Il s’agit également de surveiller Internet, que les islamistes utilisent de plus en plus pour recruter ou pour mener des opérations. Le projet de LOPSI que je vous soumettrai prochainement donnera aux services de renseignement de nouveaux moyens juridiques, techniques et financiers pour remplir leur rôle.