Sarkozy jeudi soir sur France2 se lança dans une violente diatribe contre le quotidien de la finance britannique et s'est subitement transformé en un adversaire du modèle anglo-saxon
« Le FT, comme on dit dans les milieux informés, a toujours défendu le modèle anglo-saxon considérant que les Français étaient incorrigibles et que nous ferions bien mieux de nous aligner sur le modèle anglo-saxon ».
La formule était drolatique de la part du président des rentiers, surtout qu'en 2007 : Sarkozy défendait ce modèle avant de retourner sa veste pour vanter celui des Allemands.
Extrait du DISCOURS DE Sarkozy : Assemblée des entrepreneurs CGPME (07/12/2007)
Je n'ignore pas que la croissance ne se décrète pas. Mais on doit bien constater que certains gouvernements parviennent, dans la durée, à donner à leur pays plus de croissance que d'autres.
Moi, je n'ai pas été élu pour considérer que c'est une fatalité que la France fasse moins bien.
Au Royaume-Uni, il y a vingt ans, ils étaient 20 % moins riches que la France, ils sont aujourd'hui 10 % plus riches que nous. Cela veut quand même dire un supplément de richesse de 2 400 euros par personne et par an.
Ce qu'ils ont fait, pourquoi on ne le ferait pas ? Ce que les socialistes anglais ont compris, la droite française pourrait le mettre en œuvre. Ce n'est quand même pas choquant.
Et je ne parle pas de l'Irlande !
Je ne fais pas de la politique, j'essaye de faire de la pédagogie. La moitié des pays européens ont un taux de chômage égal ou inférieur à 5 % c'est-à-dire, en vérité, le plein emploi.
Ce n'est donc pas parce qu'on est un pays européen où les salaires sont plus élevés qu'en Chine qu'on est condamné à avoir du chômage.