Taxe Tobin : «De la tactique» politicienne...

La Taxe Tobin fait son grand retour. L’exécutif cherche à mettre en place la fameuse taxe sur les transactions financières d’ici la présidentielle.L’annonce de l'exécutif étonne la sénatrice PS Nicole Bricq. 

La rapporteure générale de la commission des finances du Sénat a défendu dans l’hémicycle, pas plus tard que fin novembre, la création d’une telle taxe, lors de l’examen du Projet de loi de finances.

D’un taux de 0,05%, la taxe est même votée à la « quasi unanimité » par le Sénat, avec des voix de l’UMP, dont celle du président de la commission des finances, Philippe Marini. Le gouvernement s’oppose alors à la taxe…

Brusque changement de position...

Extrait de la Deuxième séance du mardi 20 décembre 2011

M. le président : La parole est à M. le rapporteur général, pour soutenir l’amendement n° 60.

M. Gilles Carrez, rapporteur général : Il s’agit de supprimer l’article.

M. le président : Quel est l'avis du Gouvernement ?

Mme Valérie Pécresse, ministre : Favorable.

M. Christian Eckert : En votant cet amendement, il s’agit d’approuver le fait qu’il n’y a pas de taxe sur les transactions financières. En la matière, il faut que chacun prenne ses responsabilités. Pour notre part, nous vous proposons, depuis plusieurs années, un taux faible. Le Sénat a fixé le taux de cette taxe.

Mes chers collègues de la majorité, vous vous apprêtez à supprimer la création d’une taxe sur les transactions financières, création qui semblerait pourtant faire plutôt consensus. Je sais bien que vous me répondrez qu’il faut aussi la créer en Europe et dans le monde sinon cela n’a pas de sens. En matière d’initiatives morales, la France a parfois été un précurseur. Nous avons là l’occasion de donner le ton.

(L'amendement n° 60 est adopté.)



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