"Nouveau départ" le nouveau film de...Sarkozy ?

L'affiche du film "Nouveau départ" avec Matt Damon et Scarlett Johansson m'a directement fait penser aux photos de vacances de Sarkozy à Luxor...Allez savoir pourquoi !

En plus, le titre colle parfaitement à l'actualité à la veille du premier tour de l’Élection présidentielle.

L’énigme des impacts et le bilan mitigé de la RGPP...

Extrait du rapport d'information sur le bilan d’activité du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de 2009 à 2012


LES IMPACTS FINANCIERS DE LA RGPP

Le bilan budgétaire de la RGPP (personnel, intervention et fonctionnement) demeure dans l’ensemble une énigme, tant les informations, difficiles à obtenir sur ce sujet, semblent discutables et parcellaires.

La sincérité du bilan budgétaire de la RGPP est parasitée par une volonté de justifier les chiffres globaux initialement affichés et d’éluder les coûts associés aux réformes.

Le bilan budgétaire de la RGPP ne s’appuie pas sur une méthode de suivi homogène des impacts financiers de chacune des ses mesures.

Les suppressions d’effectifs correspondant à la mise en œuvre de la « règle du un sur deux » ont été effectives et constantes depuis le lancement de la RGPP (par rapport à 2008, baisse des effectifs de la fonction publique de l’État de 4,1 % en 2011 et, en programmation, de 5,6 % en 2012).

Le retour catégoriel des économies issues de la « règle du un sur deux » a été mal maîtrisé (car sans nul doute supérieur à 50 % de ces économies) et mal réparti entre fonctionnaires. Ce « retour » a très souvent servi à honorer des engagements catégoriels indépendants voire antérieurs à la RGPP. Il prétend aussi compenser le gel du point d’indice mis en œuvre de façon prolongée.

La baisse des effectifs enseignants a été partiellement compensée par l’augmentation du nombre des heures supplémentaires effectuées, pour un coût important dont la détermination sur les court et long termes prête à discussion entre les rapporteurs : pour Christian Eckert, ce coût est probablement élevé, et à court terme pour l’État supérieur à leur conversion en postes, eu égard à la majoration et à la défiscalisation de ces heures supplémentaires ; pour François Cornut-Gentille, ce coût à court terme au bénéfice des agents doit être mis en perspective avec les économies opérées par l’État sur le long terme sur la masse salariale et les pensions.

Quand SARKOZY vantait le modèle Anglo Saxon avant de retourner sa veste

Sarkozy jeudi soir sur France2 se lança dans une violente diatribe contre le quotidien de la finance britannique et s'est subitement transformé en un adversaire du modèle anglo-saxon
« Le FT, comme on dit dans les milieux informés, a toujours défendu le modèle anglo-saxon considérant que les Français étaient incorrigibles et que nous ferions bien mieux de nous aligner sur le modèle anglo-saxon ».

La formule était drolatique de la part du président des rentiers, surtout qu'en 2007 : Sarkozy défendait ce modèle avant de retourner sa veste pour vanter celui des Allemands.

Extrait du DISCOURS DE Sarkozy :  Assemblée des entrepreneurs CGPME (07/12/2007)

Je n'ignore pas que la croissance ne se décrète pas. Mais on doit bien constater que certains gouvernements parviennent, dans la durée, à donner à leur pays plus de croissance que d'autres.

Moi, je n'ai pas été élu pour considérer que c'est une fatalité que la France fasse moins bien.

Au Royaume-Uni, il y a vingt ans, ils étaient 20 % moins riches que la France, ils sont aujourd'hui 10 % plus riches que nous. Cela veut quand même dire un supplément de richesse de 2 400 euros par personne et par an.

Ce qu'ils ont fait, pourquoi on ne le ferait pas ? Ce que les socialistes anglais ont compris, la droite française pourrait le mettre en œuvre. Ce n'est quand même pas choquant.

Et je ne parle pas de l'Irlande !

Je ne fais pas de la politique, j'essaye de faire de la pédagogie. La moitié des pays européens ont un taux de chômage égal ou inférieur à 5 % c'est-à-dire, en vérité, le plein emploi.

Ce n'est donc pas parce qu'on est un pays européen où les salaires sont plus élevés qu'en Chine qu'on est condamné à avoir du chômage.


"Pentagone français" ou les partenariats public-privé : "machine à goinfrer les Bouygues"

La mairie de Paris attaque en justice le permis de construire du fameux "Pentagone Français" prévu à Balard dans le XVe arrondissement, au motif que ce projet l'empêche de construire des logements sociaux, un nouvel épisode de friction entre le maire PS et l'Etat.

Pour rappel, Bouygues avait perdu son procès en diffamation contre le Canard enchaîné intenté après un article sur l'affaire de corruption présumée entourant le contrat du «Pentagone français», a indiqué l'avocat de l'hebdomadaire satirique.

Début décembre, le Canard enchaîné avait rapporté qu'une information judiciaire pour corruption et favoritisme avait été ouverte sur les conditions d'attribution du contrat de construction du futur ministère de la Défense à Paris, visant les conditions d'attribution de ce chantier d'un coût total de 3,5 milliards d'euros.

[A L’ASSEMBLÉE NATIONALE] : Extrait de la Deuxième séance du jeudi 2 février 2012

M. Roland Muzeau : Les députés du Front de gauche et ultramarins ont pris l’initiative du présent débat sur les partenariats public-privé dans le cadre de cette semaine de contrôle de l’action du Gouvernement. Ce nouveau type de contrat administratif permet aux pouvoirs publics de confier à des sociétés privées une activité globale de financement, de conception, de construction, d’entretien, de maintenance, d’exploitation, de gestion de projets étatiques, d’ouvrages ou d’équipements nécessaires au service public.

[...] Le résultat nous le connaissons : 2011 sera une année record. Le marché français des PPP s’est hissé au tout premier rang européen, se félicite François Bergère, directeur de la mission d’appui aux PPP, la MAPPP. Selon la banque d’investissement de l’Union européenne, la France totaliserait près de 70 % des PPP signés en Europe.

Dans le même temps, la réalité de vos échecs scandaleux en la matière, les dangers résultant de cette gabegie financière commencent à s’imposer. Pour le zoo de Vincennes, le muséum devra verser des loyers de 12,25 millions d’euros chaque année, plus de 306 millions d’euros sur vingt-cinq ans, soit plus de deux fois l’investissement total.

Pour le fameux pentagone à la française dont le coût est évalué à 745 millions d’euros, la charge financière de l’État s’élèvera à plus de 3,5 milliards d’euros en vingt-sept ans. Des voix de plus en plus nombreuses dénoncent cette myopie coûteuse de l’État, la bombe à retardement des PPP, cette machine à masquer la dette et à goinfrer les Bouygues, Eiffage et autres.

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