Quand on parle du frère de Sarkozy à l'assemblée...

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la Séance du mardi 13 décembre 2011


M. Jean-Jacques Candelier : L’examen de ce texte nous donne l’occasion de redire notre opposition la plus totale à l’accélération du recul de l’âge de départ à la retraite, que ce gouvernement a fait passer par des amendements au PLFSS.

[ ... ] Alors même, disais-je, que la France est devenue le pays le plus sévère d’Europe en matière de retraites, vous trouvez le moyen d’enfoncer encore un peu plus la tête des salariés sous l’eau !

Parce qu’elle couple le recul des bornes d’âge avec l’allongement de la durée de cotisation, cette réforme a assené un double coup sur la tête des Français. Elle conduira, à terme, à un appauvrissement général de la population, excepté pour la minorité la plus riche et pour les gestionnaires des mutuelles privées, comme M. Guillaume Sarkozy. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

C’est d’autant plus absurde que ceux-là mêmes qui devaient partir à la retraite sont les plus touchés par le chômage : en un an, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans a augmenté de 14 %.

Nous refusons de retarder l’âge de la retraite de manière générale au motif d’avancer celui de ceux qui ont un travail pénible. Nous refusons aussi l’idée de l’UMP consistant à prendre à ceux qui ont un peu pour épargner ceux qui ont beaucoup. Votre politique d’austérité conduit au tassement des retraites, à l’explosion de la précarité mais aussi à l’érosion de la croissance et de l’emploi ! Nos retraites sont sacrifiées pour une seule raison : l’obéissance aux marchés. Nous ne l’acceptons pas !

Au train où vont les choses, on peut maintenant craindre le pire. Quand aura lieu le prochain assaut contre les droits des salariés ? À quand le prochain plan de rigueur qui ne règle rien ? Quant au projet de loi que nous nous apprêtons à examiner, quelle sera sa durée de vie avant d’être rendu caduc par un nouveau recul des droits ?

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