"X. Bertrand, ministre du travail, de l’emploi ou de ce qu’il en reste"...

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la Séance du mardi 13 décembre 2011


Mme la présidente : La parole est à M. Christian Eckert, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.

M. Christian Eckert : Ma question s’adresse à M. Xavier Bertrand, ministre du travail, de l’emploi ou de ce qu’il en reste. (Huées sur les bancs du groupe UMP.)

M. Éric Diard : Zéro, monsieur Eckert !

M. Christian Eckert : Monsieur le ministre, vous et vos amis nous disent que l’emploi n’est pas une variable d’ajustement budgétaire. Prendriez-vous les Français pour des imbéciles ? Que ce soit par des licenciements ou par le non-remplacement des départs plus ou moins volontaires, vous avez bel et bien couvert la suppression de centaines de milliers d’emplois.

Ainsi, les ruptures conventionnelles, que vous avez inventées, privent les salariés de plans de sauvegarde de l’emploi et permettent des départs en douceur, et puis il y a la transformation des emplois en autoentrepreneurs, et la défiscalisation des heures supplémentaires qui remplacent les emplois durables. Bref, près de 400 000 emplois industriels ont été perdus.

Devant une telle situation, qu’avez-vous fait ? Vous avez diminué le budget travail et emploi pour 2012 de 12 % ! Que dire des 150 000 fonctionnaires dont vous n’avez pas remplacé le départ ? Et ce pour une économie nette de 500 millions d’euros par an, c’est-à-dire moins de 1 % de votre déficit budgétaire !

Mes chers collègues, la règle des questions au Gouvernement, ce n’est pas de commenter le programme des candidats aux futures élections présidentielles (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP), mais d’interroger le Gouvernement sur sa politique et sur ses décisions.

Ma question, monsieur le ministre, est donc très précise : dans ce seizième sommet de la dernière chance, avant le dix-septième, concrètement, quelles mesures pour la croissance et pour l’emploi ont été décidées ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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