[A L’ASSEMBLÉE] : extrait de la Séance du mardi 17 janvier 2012
M. François de Rugy : Madame la présidente, monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, nous sommes cinq en séance, six en comptant le rapporteur. Je ne sais pas si cela démontre l’intérêt que les collègues de la majorité portent à la fonction présidentielle et à sa protection, mais cela pourrait tout de même être considéré comme un indice.
M. Michel Mercier, garde des sceaux : Moi aussi je suis là ! Et n’oubliez pas Mme la présidente !M. François de Rugy : Monsieur le ministre, je ne vous comptais pas parmi les collègues parlementaires, mais bien comme le représentant du Gouvernement. Peut-être anticipez-vous déjà votre retour au Parlement, mais je ne me serais pas permis une telle prétention. (Sourires)Je voudrais faire deux remarques générales avant de parler du texte lui-même. En général, la majorité dit ne pas vouloir protéger le Président de la République, mais la fonction présidentielle. Permettez-moi de trouver amusant que vous vous souciiez, en fin de mandat, de protéger la fonction présidentielle.J’ai tendance à penser, comme beaucoup de Français, que celui qui a le moins protégé la fonction présidentielle depuis bientôt cinq ans, c’est le Président de la République lui-même !Je pourrais même élargir ce constat aux cinq années précédentes, lorsqu’il n’avait de cesse d’attaquer le Président de la République pour lequel il était censé travailler, Jacques Chirac.