"C’était mieux, l’Allemagne de l’Est !"

Si le modèle économique allemand est porté au pinacle par les responsables politiques et économiques français, force est de constater qu'on ignore la réalité sociale de celui-ci.

Le problème, c'est que toutes ces « déclarations d'amour » font l'impasse, par méconnaissance ou opportunisme, sur une des pires conséquences du modèle économique allemand : La précarité !

[A L’ASSEMBLÉE] : Extrait de la Première séance du mardi 7 février 2012

M. Roland Muzeau : Monsieur le Premier ministre, 20 % des salariés allemands sont des travailleurs pauvres, et 2,5 millions d’entre eux travaillent pour moins de cinq euros de l’heure,…

M. Charles de La Verpillière : C’était mieux, l’Allemagne de l’Est !

M. Roland Muzeau. …dans un pays où le salaire minimum n’existe pas, où un emploi sur trois est à temps partiel et à durée déterminée, où un sur dix est un « minijob » payé moins de 400 euros, qui n’ouvre pas droit aux cotisations sociales.
Entre 1998 et 2008, les formes d’emploi atypiques ont progressé de 130 %
.
Voilà l’autre face du modèle allemand. C’est le cap que Nicolas Sarkozy s’est fixé pour la France.

Sur les 13 milliards de hausse de taxes que vous envisagez, 85 % seront payés par les ménages, via la TVA. Vous voulez aussi rendre possible la modification unilatérale du contrat de travail et la baisse des salaires, avec un chantage à la clé : c’est ça, ou votre emploi est supprimé !

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