La poste et le service public qui fout le camp...

La Poste a récemment fait l’objet d’une semi privatisation présentée comme « dans l’intérêt des consommateurs ». Qu’en est-il réellement : la course aux profits et la politique désastreuse de compression de personnels semble conduire au déclin du service public et à la dégradation du service postal...

[A L'ASSEMBLEE] : Séance du 06 Décembre 2011 : Question orale sans débat.

...EXTRAIT...

M. Paul Salen : Monsieur le ministre, dans ma circonscription, nous avons à déplorer depuis plusieurs semaines une baisse évidente de la qualité du service public en matière postale. De nombreux maires et usagers m’ont ainsi interpellé régulièrement pour se plaindre que le courrier était délivré suivant des rythmes de plus en plus incertains.

Dans certaines communes, il n’est pas rare que les usagers demeurent plusieurs jours sans courrier. Bien entendu, la direction territoriale de La Poste s’efforce de répondre de manière efficace à ce problème mais, malgré ces efforts, la situation ne semble pas s’améliorer.

[ ... ] Monsieur le ministre, après avoir été interpellé par les usagers, j’ai interrogé les responsables de La Poste. Ils m’ont appris que, aujourd’hui, dans les villes moyennes, le facteur ne travaille plus six jours, mais cinq. Le jour où il ne travaille pas, il n’est pas remplacé. On constate donc bien un recul automatique d’une journée. En zone rurale, en cas d’absence pour maladie, il peut parfois se passer trois ou quatre jours avant qu’on ne trouve un remplaçant. Cela pénalise non seulement les usagers, mais aussi les artisans et les commerçants qui attendent des factures ou des règlements. Et je ne parle pas des retraités qui reçoivent leur journal avec trois ou quatre jours de retard.

Dans ma circonscription, on a l’impression que, depuis un an, la situation s’est dégradée plutôt qu’améliorée.


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